Le cœur du chrétien est la boîte de Pandore retournée ; l'espérance y est au-dessus de tous les maux.
La doctrine chrétienne est une doctrine d’abnégation ; le Christ est venu pour apprendre aux hommes, par son propre exemple, à s'immoler pacifiquement les uns aux autres.
Pour le chrétien qui aime Dieu, l'adoration est le pain quotidien de la patience.
L'espérance chrétienne est une vierge céleste ; fidèle compagne de l'homme, elle le prend dans le sein de la foi, lui fait traverser doucement la vie, et ne le quitte qu'après l'avoir déposé en souriant dans les bras du bonheur.
On connaît un bon chrétien à la trempe de son âme, comme un bon guerrier à la trempe de son épée.
De tous les titres, le plus difficile à porter, c'est celui de chrétien ; quand la croix ne nous soulève pas, elle nous écrase.
En face de la croix, le blasphème est une monstrueuse ingratitude, et le désespoir une criminelle folie. Devant un Dieu crucifié, le chrétien malheureux n'a rien à dire, le murmure expire sur ses lèvres.
Parmi les chrétiens, la vie n'est qu'un échange continuel de bienveillance et de bons offices réciproques. La richesse et la pauvreté sont sœurs en Jésus-Christ. Le riche donne sans orgueil, le pauvre reçoit sans humiliation ; l'un se récompense du bien qu'il fait par le plaisir qu'il éprouve à le faire, l'autre est heureux de la reconnaissance dont il paie le bien qu'il a reçu ; ce sont deux âmes fraternelles qui s'embrassent avec amour dans le sein de Dieu, qui est lui-même paternité, amour et paix.